Les cauchemars, le pourquoi du comment !

Aujourd’hui, je vous parle des cauchemars parce que je vois souvent dans des blogues de paranormal, des gens croire que les cauchemars sont une sorte de porte vers l’enfer, le bas astral pour utiliser leurs langages.   Certains prétendent que de mauvais esprits viennent les hanter, les posséder même, pendant leurs sommeils.  Des mères qui s’inquiètent des cauchemars que font leurs enfants.   Je ne suis pas certaine que les cauchemars sont une porte pour que les mauvais esprits viennent dans notre monde, vous me connaissez, je ne suis pas trop fan d’ésotérisme….   Par contre, je peux vous expliquer comment et pourquoi on en fait!  Et cela n’a rien de paranormal, mais à tout à voir avec la neuroscience!!   Les cauchemars sont des rêves….

Pour bien décrire l’aspect physiologique et biologique du rêve et du cauchemar, voici la définition qu’en donne le livre Le cerveau Humain de Rita Carter : La majorité des scientifiques s’accordent à dire que le rêve nous aide à faire un peu d’ordre dans notre cerveau.  Dans notre sommeil, notre cerveau passe en revue les évènements de la journée et les rangent dans la mémoire à long terme.  Ce faisant, il réveille d’autres souvenirs, qui sont alors incorporés dans nos rêves.   Un état de stress peut provoquer dans le cerveau différentes anomalies au niveau de la mémoire.  L’amygdale (qui est impliqué dans la mémoire et les émotions) devient hyperactive en réaction à des souvenirs d’évènement stressant alors que le cortex préfrontal ne réagit pas suffisamment aux stimuli de peur pour inhiber l’action de l’amygdale et ainsi bloquer ses souvenirs.   Les cauchemars ou mauvais rêves, se produisent à la fin du cycle du sommeil, pendant le sommeil paradoxal.  Il survient principalement à la fin de la nuit, au moment où la période paradoxale est la plus longue.   Il y a aussi les terreurs nocturnes, qui sont moins fréquentes que les cauchemars, mais beaucoup plus effrayantes!     Ils se définissent par un éveil soudain survenant pendant le sommeil à ondes lentes (le stade 4, non paradoxal), accompagnés d’activité physiologique intense et de sentiment de panique. Le dormeur se réveille soudainement, en proie à la panique, et ne se souvient  plus avoir rêvé.  Les terreurs nocturnes touchent souvent les enfants d’âge préscolaire, mais elles s’observent aussi chez l’adulte.  Comme elles ont lieu pendant le sommeil non paradoxal, elles sont accompagnées de somnambulisme et de somniloquie (parler pendant le sommeil).

Statistiquement, les enfants font beaucoup plus de cauchemars que les adultes.  Un enfant reçoit en permanence des images nouvelles, des impressions sensorielles intenses, des émotions fortes, car tout est nouveau, stressant, l’enfant apprend à cet âge.  Son cerveau, sa connaissance du monde se construit.   Rappelez-vous qu’un enfant est plus sensible à la frayeur car beaucoup de choses restent encore incomprises, nouvelles.  Tandis qu’un adulte, lui, comprend son environnement.  Un adulte sait qu’il n’y a pas de monstre sous le lit….   Lorsque l’enfant dort, son cerveau structure toutes ces informations nouvelles et élimine cette surcharge (un enfant apprend beaucoup plus, donc en a plus à ranger dans la mémoire à long terme), ce qui provoque une angoisse terrible.  De plus la partie de la mémoire dans le cerveau est en construction.  Le cerveau devient mature en même temps que la fin de la puberté vers 20 ans.  Jusqu’à l’âge de 8 ans, cela se manifeste plus souvent par des rêves de poursuite, d’abandon, d’enfermement. Ensuite, plus les enfants grandissent, plus leur langage se structure, plus ils peuvent mettre des mots sur leurs émotions et leurs sensations,  ils comprennent plus leur environnement, donc, moins ils font de cauchemars…

Maintenant que vous connaissez bien le mécanisme des cauchemars, à vous de faire la part des choses.

abrain-21 cyclkesommeil sommeil-lent

source des photo Doctissimo.com

Le texte a été inspiré par les sources suivantes; Neurones au top de John Woodward, Le cerveau Humain de Rita Carter, Psychologie en direct de Karen Huffman, The illustrated Atlas of the human body par Weldon Owen et Les mystères du cerveau, national géographic, Juin 2014

les site internet www.psychologie.com et www.naitreetgrandir.com

Category: Science et technologie

Tags:

Photo: Le Cauchemar (Füssli)

Nancy Mailloux

Article by: Nancy Mailloux

Hypnothérapeute